Ric Lee
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Interview de Ric LEE le 6 Juin 2008
(c) Copyright Ten Years After (c) Festival du Creusot

  1. Ric, tu es en France aujourd'hui pour le Festival de Blues du Creusot.

    (c) Copyright Jean-Paul Wolniaczyk Ric : Oui...
    AM : Quelles sont tes premières impressions ?

    C'est super, on adore jouer en France. Le public est formidable et ce que l'on apprécie ici c'est qu'il y a beaucoup de jeunes dans le public. En Allemagne il y en a aussi, bien sûr, mais dans beaucoup d'endroits où on se produit il y a beaucoup de gens de notre âge, alors c'est bien pour nous de jouer en France parce que les jeunes écoutent notre musique, c'est formidable, il y a une nouvelle génération qui nous accompagne.

  2. Aimes-tu jouer dans les stades, les festivals ou préfères-tu les petites salles ?

    Personnellement je n'aime pas les stades. Dans les années 70 je les appréciais, d'une certaine façon, parce que c'est toujours formidable et exaltant de jouer dans un festival tel que le Madison Square Garden devant 20 000 personnes, mais à cette époque bien sûr il n'y avait pas d'écrans vidéo et le son j'imagine était très bon pour les spectateurs mais certainement pas sur scène, la communication entre les musiciens n'était pas très (c) Copyright Jean-Paul Wolniaczyk bonne alors de ce point de vue-là je préfère jouer dans des salles plus petites. On a joué dans une salle de Bill Graham à New York qui s'appelait le Fillmore East qui je pense pouvait accueillir au moins 2 500 personnes. On pouvait jouer devant 5 000 personnes chaque soir, j'aurais préféré faire 5 concerts d'affilée à New York qu'un seul concert au Madison Square Garden , mais en ce temps-là, les managers et les agents disaient : "Vous pouvez faire le Madison Square Garden ce soir, puis le Spectre à Philadelphie demain soir". Tu sais, il y avait beaucoup d'argent en jeu...Aujourd'hui, les prix des places sont beaucoup plus élevés pour les gens...Le Madison Square Garden affichait complet pendant 3 ou 4 jours d'affilée, les temps ont changé mais je préfère les lieux plus petits où on a des contacts directs avec la foule. On s'entend beaucoup mieux et on peut jouer ensemble beaucoup mieux. Un festival comme celui-ci est bien parce qu'il n'est pas trop gros, on garde le contact avec la foule et avec ceux qui jouent sur scène. Dans certaines salles qui sont très grandes on ne peut compter que sur les retours. Dans les années 60-70, je n'avais pas de retour, je m'asseyais entre les amplis, mes oreilles étaient (c) Copyright Jean-Paul Wolniaczyk juste derrière le devant des amplis, sur le sol il n'y avait pas de retour, et c'était bien parce que je pouvais tout entendre et tout le monde pouvait m'entendre, si vous utilisez un retour et que vous avez un ampli plus loin c'est très difficile, on ne peut compter que sur le système de retour et pour être honnête c'est pas formidable, mais on a toujours assuré les concerts quand même.

  3. Peux-tu nous parler de votre album enregistré en public ?

    (c) Copyright Jean-Paul Wolniaczyk Ric : Notre album s'appelle "Roadworks". Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?

    AM : J'aimerais que tu me parles de ton morceau "The Hobbit".

    Ric : Ce morceau est un peu, comme on dit en Angleterre, une plaisanterie éculée, tu sais cela dure depuis longtemps, chaque soir j'essaie de le jouer différemment, ça ne marche pas toujours. C'est une histoire que je raconte, c'est très difficile de maintenir l'attention du public quand on fait un solo de batterie, alors je l'interprète comme si c'était un voyage, avec un début, un milieu et une fin, comme toute bonne histoire d'ailleurs et j'essaie d'emmener le public faire un tour avec moi à travers ce voyage, je crois que c'est le meilleur moyen de le décrire.

  4. Qu'est-ce que tu fais quand tu ne joues pas avec TYA, j'ai lu que tu louais un cottage ?

    (c) Copyright Jean-Paul Wolniaczyk Ric : Oui c'est vrai. Pour TYA je m'occupe de tout le travail administratif, la compta, les commandes de matériel, de marchandises, je gère également l'aspect juridique du groupe, je ne suis pas juriste, mais j'ai appris à rédiger des contrats, je fais les négociations, cela me prend pas mal de temps et puis comme tu le disais je loue un cottage aux touristes qui veulent venir en vacances en Angleterre dans le Derbyshire, c'est le début de la chaîne de montagne qui s'appelle les Pennines, c'est donc une région très vallonnée et beaucoup de touristes viennent ici pour marcher, faire de la varappe, du vélo, du canoë-kayak....

  5. Quels sont tes passe-temps ?

    (c) Copyright Jean-Paul Wolniaczyk Je n'ai pas le temps (riant). Non je plaisante, je joue au tennis. Avant de venir au festival du Creusot je suis allé à Wimbledon avec ma femme, nous avons vu jouer Andy Murray. Depuis peu de temps j'apprends à jouer de la guitare et j'aimerais bien également avoir un atelier pour fabriquer des objets en bois ou en métal, j'étais très bon à l'école dans ce domaine, je n'ai pas eu l'occasion d'en refaire depuis des années, donc je voudrais bien avoir un atelier et m'acheter un tour pour fabriquer des objets, peut-être en bois, je ne suis pas encore sûr...Je crois que je vais me faire un atelier et puis on verra bien....

  6. Est-ce facile de trouver un équilibre entre ta vie de musicien et ta vie de famille ?

    (c) Copyright Jean-Paul Wolniaczyk Ce peut-être difficile, parce que c'est assez dur parfois de revenir. Quand je pars, c'est comme si l'univers famille se refermait un peu. Cet espace se ferme donc quand je pars et quand je reviens il doit s'ouvrir à nouveau, et c'est pas facile. Oui bien sûr, il faut parfois quelques jours pour se remettre dans le bain. Le problème actuellement, c'est que nous sommes absents tous les week-ends, cela change le rythme de notre vie environ tous les trois jours. Mais tu sais, je suis très heureux en mariage avec ma femme et mes deux enfants. Ma fille vient d'obtenir son GCSE, je ne sais pas comment vous appelez cet examen en France...C'est probablement l'équivalent du BAC, elle a 16 ans et mon fils qui a 12 ans joue très bien au tennis mais il veut devenir footballeur professionnel...On verra bien..

  7. Ric : Tu me demandais comment je voyais le futur ?

    (c) Copyright Jean-Paul Wolniaczyk
    AM : Oui ?

    Ric : Dans l'immédiat nous avons un nouvel album qui s'appelle Evolution, Leo t'en a probablement déjà parlé. Il y a aussi un DVD que l'on a promis de sortir depuis deux ans. On attend que les images d'Allemagne soit montées, il y a des morceaux qui ont été filmés en Suisse il y a trois ans, et puis nous avons également des images de l'année dernière, on va rassembler toutes ces données et je suis en train de travailler sur l'histoire...J'en étais où déjà ? Oui, on a donc pris des images d'Osterbrook également, on va mettre tout ceci en commun, je suis en train de travailler sur l'histoire, beaucoup de choses ont été rédigées par notre cher ami Herb Staehr qui était le chroniqueur de l'histoire de notre groupe et il a écrit un livre, mais il est malheureusement décédé l'année dernière après Noël.

    AM : Oui j'ai lu cette triste nouvelle sur votre site.

    Ric : C'était un très brave type...C'est bien triste, ça a été un choc d'apprendre sa mort si subite, il était cinquantenaire, oui c'est triste. Je vais utiliser pas mal de ses documents; (c) Copyright Rock-Interviews.com je vais faire une conférence qui va s'appeler "De Mansfield, (en Angleterre où je suis né) à Woodstock et même au-delà". Pendant deux heures, en passant aussi par l'Allemagne et peut-être la France aussi, c'est l'histoire du groupe, illustrée par des photos et des vidéos, et puis il y aura une heure consacrée à Woodstock, la seconde partie sera Woodstock et au-delà, je finirai évidemment par un solo de batterie. Cela plaira donc à tout le monde, aux fans du groupe et aux batteurs également. Il faut que je trouve des dates l'année prochaine en Allemagne et peut-ête aussi en France

    Ric : Tu penses que ça va plaire ?

    AM : Oui bien sûr.

    Ric : Des petits lieux de 100-150 personnes, cette pièce par exemple serait bien, il faudrait peut-être qu'elle soit un peu plus grande, et je vais le faire de cette façon, comme je te parle, comme si j'étais dans mon salon en train de raconter une histoire. Je l'ai fait en Angleterre et c'était très bien...On verra bien. C'est ça le futur. Et je pense qu'on continuera à jouer ensemble aussi longtemps que nous serons debout ! (riant).

    AM : Oui, j'espère bien !

    Ric : Merci beaucoup à tous les deux.