Kevin MORRIS - Interview - 25 Juin 2009
C'est beau, c'est vraiment un lieu sensationnel. Nous sommes arrivés cet après-midi et on a fait le
tour du Château. Sais-tu ce que c'était à l'origine ? Ce qui se fabriquait ici ?
AM : C'était une cristallerie. Oui une entreprise.
Très bien.
C'est exact.
AM : Comme batteur de Dr Feelgood, pourquoi as-tu rejoint le groupe, tu t'en souviens ?
Oui. J'étais à l'école avec Lee et on jouait une très 'jeune' version de Dr Feelgood, le groupe s'appelait les Wild Bunch
à cette époque et parfois les Pigboy Charlie Band, si le pianiste Charlie était là, mais normalement c'était les Wild Bunch,
et puis on s'est perdu de vue, ensuite je pense qu'à un moment donné ils ont eu besoin d'un batteur, ils m'ont téléphoné
un dimanche soir et le mercredi soir suivant je jouais avec eux au Dingwalls'Dance à Londres.
Je pense que toutes les chansons écrites par Wilko Johnson pour Dr Feelgood sont très importantes parce que cela a propulsé
le groupe à son succès initial et lui a donné un bon son identifiable et ce sont de très bonnes chansons.
Il y a aussi beaucoup d'autres titres que j'aime beaucoup comme 'Down at the Doctors' de Mickey Jupp qui
est aussi un gars du coin, tu sais, c'est très local, c'est comme qui dirait une sorte de famille.
Il y en a beaucoup pour différentes raisons, tu sais, ce serait trop compliqué et trop long à expliquer.
Le héros de mon enfance était Keith Moon des Who. Je suis allé le voir quand j'avais 11 ans, il en avait 18 et pendant le concert
j'ai pensé : 'Il a l'air de bien s'amuser, c'est ce que je veux faire'. Mes premières autres influences ont été Buddy Rich,
Bill Bruford le batteur de Yes, et beaucoup d'autres encore. Tu sais c'est difficile de dire pourquoi on aime un batteur plutôt qu'un autre,
c'est parfois pour sa simplicité, parce qu'il ne fait rien du tout ou parce qu'il a une technique incroyable et joue des choses très compliquées.
C'est une question intéressante parce qu'elle m'a déjà traversé l'esprit. En fait je suis très heureux de vivre et d'être basé
en Angleterre. J'aime beaucoup visiter les autres pays de façon régulière. Je suis toujours impatient de partir,
j'aime beaucoup la France, l'Espagne, l'Italie par exemple pour des raisons évidentes : le climat, la nourriture,
les gens mais je ne voudrais pas vivre en Italie tout le temps à cause des problèmes dus au gouvernement, des impôts par exemple,
tu vois ce que je veux dire, ce n'est pas facile, et des différents services qui ne fonctionnent pas, de l'inefficacité de la vie italienne,
mais c'est toujours un pays sensationnel à visiter.
J'aime bien jouer un peu partout. Je pense que la plupart de nos meilleurs concerts ont été dans de très petits clubs, c'est très intime,
on est proche du public. Mais en même temps c'est toujours très excitant de jouer sur un gros festival par exemple, tu sais c'est une ambiance
différente mais c'est tout aussi excitant.
AM : Et quand on fait un gros festival c'est bien par ce que l'on gagne plus d'argent.
Oui parfois, (riant) on obtient ce que l'on vaut !
Non, je n'ai pas vraiment le temps. Je gère le groupe, Je m'occupe de planifier les concerts et de réserver les vols,
c'est moi qui organise tout. Et puis par hasard, lorsque Lee Brilleau était malade et hospitalisé j'ai travaillé avec
une société qui distribue et vend des batteries
et maintenant j'ai ma propre société de distribution qui est en pleine expansion. (Riant).
AM : Tu as donc beaucoup de travail.
Oui, oui.
Non, je comprends le Français 'scolaire' et j'ai joué avec le groupe français Trust pendant six mois.
A cette époque ils voulaient travailler leur Anglais parce qu'ils désiraient 'dominer' le monde, en ce temps là,
particulièrement Bernie, le chanteur, il voulait parler Anglais tout le temps, alors nous n'avons pas beaucoup parlé Français,
on se débrouillait pour communiquer en Anglais.
AM : Veux-tu dire quelque chose à tes fans français ce soir ?
Oh, c'est bien de voir que nous avons encore beaucoup de fans français et c'est toujours avec un grand plaisir que nous venons en France,
c'est un des fiefs de 'Feelgood', nous avons toujours beaucoup travaillé en France, en Espagne et en Finlande, les trois pays dans
lesquels nous avons toujours été très présents, ouais.
AM : Merci Kevin.