Pouvez-vous résumer votre carrière musicale en quelques mots ?
Ivan : Je vais résumer la carrière de Marc. Il n'a fait que de la merde, non je rigole, il a 712 projets à son actif.
Marc : Je me suis arrêté à 60.
Ivan : Pour ma part, j'ai fondé
Les Fatals Picards.
J'ai quitté le groupe après l'Eurovision, il y a presque huit ans.
J'ai fait avec
Monsieur Poulpe,
Les Rois de la Suède, où a officié Marc.
On en parle au passé car nous avons fait une pause,
mais nous allons vite revenir, et pourquoi pas sur rock-interviews.com ?
AM : Oui, bien entendu.
Ivan : Ensuite, j'ai décidé de faire un projet solo.
Finalement nous sommes deux, d'où le nom du groupe.
AM : Deux en chiffres, mais cela s'écrit en lettres.
Ivan : Si on sait bien le prononcer en chiffres cela marche aussi.
Marc : Exact.
Qui écrit les textes ?
Ivan : Moi-même avec un compère, nous écrivons depuis longtemps ensemble.
C'est un ami qui n'est physiquement pas très beau, il reste donc dans l'ombre.
Si tu nous vois Didier, nous te saluons. J'écris également certains textes
tout seul. Je compose des morceaux et on les arrange avec Marc.
Vous écrivez des textes plutôt décalés et humoristiques.
Ivan : C'est ma marque de fabrique. Pour Deux en chiffres
on a composé des morceaux un peu plus intimistes,
plus sérieux et émotionnels mais toujours avec un brin d'humour.
AM : Quels thèmes préférez-vous aborder dans vos chansons ?
Ivan : Il y en a sept en particulier. Les quatre points cardinaux,
le Nord, le Sud, l'Ouest et la Bretagne. Non, je plaisante,
on a fait quatre morceaux sur l'Europe, c'est beaucoup trop mais
nous n'arrivions plus à nous arrêter. Nous aurions presque pu faire
un album, une comédie musicale sur l'Europe. Il existe un clip,
de dix-huit minutes réunissant ces quatre morceaux. Une personne
aurait regardé la vidéo jusqu'à la fin, mais je n'y crois pas,
car j'ai monté le clip et je n'ai pas été jusqu'au bout,
je me suis arrêté au milieu, il n'est donc pas fini.
Quelqu'un a dit qu'il l'avait visionné entièrement,
ce qui est un mensonge.
Marc : C'est moi !
Le 16 octobre 2015, que s'est-il passé ?
Ivan : Tchernobyl ? Ah non, c'est la sortie de notre
premier album. Cela fait six mois.
Marc : On a vendu 18 000 exemplaires.
Ivan : Moins les retours qui sont de 23 000. On a vendu moins 5 000 albums !
Les gens nous ont redonné les albums que nous n'avions pas pressés.
C'est la première fois que cela nous arrive.
Marco : C'est incroyable.
Ivan : Si on continue, on va s'enrichir. On aura de plus en plus d'albums.
Je prends l'exemple d'un musicien qui avait beaucoup de retours de sa
maison de disques et bien il a construit un mur avec les cartons de CD.
AM : Votre album s'appelle Photo non contractuelle.
Ivan : Oui, il a un visuel très particulier. On se regarde de profil
mais en même temps aussi de face. C'est difficile à exécuter en direct
comme c'est un trucage. Rassurez-vous, si vous venez nous voir en concert
nous ne serons pas nécessairement...
Marc : Moches.
Ivan : Non, différents. Il ne faut pas prononcer le mot moche à la
télévision française.
AM : Où a-t-il été enregistré ?
Ivan : Dans nos studios.
Marc : En Allemagne.
Ivan : Non, cela fait longtemps que j'enregistre les albums à la maison.
Parfois on refait un peu de studio par-dessus.
Marc : Pour celui-ci ce n'était pas nécessaire.
Ivan : On est tellement bien, c'est cosy.
Marc : Nous avons des petits fauteuils club.
Ivan : On mange des pizzas.
Marc : Des gratins de choux fleurs.
Ivan : C'est notre unique nourriture.
Marc : D'où mon embonpoint.
Ivan : Mais pas le mien.
La tournée.
Ivan : Elle a démarré l'an dernier à la même époque.
On a quelques dates de prévues. Nous sommes tous les deux sur scène.
Je joue de la guitare. Marc a un mécanisme robotisé dans le corps.
Quand on le regarde, on dirait qu'il a l'air un peu simple mais
c'est assez balaise à l'intérieur.
Marc : Je suis une grosse bête.
Ivan : Oui, poilue. Avec la main gauche il fait de la basse sur un clavier.
Il joue de la batterie avec la main droite et le pied droit.
Avec le pied gauche il se gratte l'oreille. Il y a d'autres parties
de son corps, qu'on ne peut pas nommer, qui bougent en faisant des
petits bruits de grelots. Marc utilise donc toutes les parties de
son corps pour jouer. C'est une invitation à venir nous voir en concert !
AM : Ce soir vous êtes au Kao à Lyon et vous allez partager
l'affiche avec Les Fatals Picards.
Ivan : Un groupe que je ne connais pas du tout. Oui c'est toujours
rigolo de les retrouver.
Marc : On les croise souvent.
Ivan : On fait beaucoup de premières parties avec les Fatals,
Didier Super,
Giédré.
C'est une sorte de famille agrandie.
AM : Merci beaucoup pour votre temps et très bon concert pour ce soir !
Une salle qui sera bondée, car le concert est complet.